Les vols de chiens inquiètent de plus en plus en France, touchant directement de nombreux foyers qui considèrent leurs compagnons à quatre pattes comme des membres de leur famille. En 2024, le fichier national d’identification des carnivores domestiques (I-CAD) a recensé 391 chiens pucés déclarés volés. Même si ce chiffre est en baisse par rapport aux 458 chiens enregistrés en 2023, une enquête du Figaro avance que près de 75 000 chiens disparaissent chaque année dans l’Hexagone. Ce décalage s’explique par le fait que bon nombre de propriétaires ne signalent pas systématiquement le vol de leur animal.
Pourquoi il faut déclarer le vol ?
Signaler le vol d’un chien auprès de l’I-CAD peut nettement augmenter les chances de le retrouver. Cette démarche permet non seulement d’enregistrer officiellement l’incident, mais aide aussi les autorités et les associations spécialisées à mener leurs recherches. Une déclaration faite rapidement et précisément peut vraiment changer la donne pour retrouver un compagnon disparu.
En plus, cette formalité administrative sensibilise le grand public et la police à la gravité des vols d’animaux. Une vigilance partagée peut contribuer à freiner les agissements des malfrats.
Les régions les plus concernées
Certaines régions de France sont plus touchées par les vols de chiens que d’autres. Par exemple, l’Île-de-France, bien qu’étant quatrième en nombre d’animaux de compagnie, enregistre un nombre important de cas signalés. Les départements de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et Paris comptent parmi les zones les plus touchées.
Ces secteurs urbains, où la population est dense, offrent un terrain favorable aux activités illégales liées au marché noir des animaux. La forte présence humaine permet aux voleurs de repérer et cibler plus facilement les chiens, rendant ces zones particulièrement vulnérables.
Les raisons économiques derrière ces vols
Les voleurs agissent principalement pour des motifs financiers. Le marché noir des chiens est alimenté par une demande en hausse et des prix élevés pour certaines races recherchées. Ils profitent ainsi d’un secteur assez rentable, touchant les chiots comme les chiens adultes.
- Parmi les races convoitées, on compte le Loulou de Poméranie (Spitz Nain Allemand), qui se vend entre 3 800 € et 6 500 €.
- L’American Bully arrive ensuite, avec des tarifs allant de 1 000 € à 15 000 €.
- D’autres races comme le Chihuahua (entre 1 500 € et 2 500 €), le Bouledogue Français (entre 1 000 € et 1 500 €) et le Staffordshire Bull Terrier (entre 800 € et 2 000 €) sont également très recherchées.
La vulnérabilité des chiots
Les chiots sont souvent les premières cibles des voleurs, notamment parce qu’ils sont jeunes et parfois non stérilisés, ce qui en facilite l’exploitation dans des élevages clandestins. Une portée de deux à six chiots peut rapporter jusqu’à 15 000 € suivant la race.
Prenez l’exemple du Pomsky, qui se vend entre 2 800 € et 4 000 € et montre bien à quel point ces jeunes animaux peuvent attirer les malfaiteurs.
Face à ce phénomène inquiétant, il est important que chacun prenne conscience de l’importance de signaler rapidement la disparition de son animal. Cela permet de renforcer la vigilance collective et de combattre ce fléau qui menace nos compagnons à poils.








