Les croquettes pour chien à la loupe

De nombreux propriétaires de chien -peut-être en faites-vous partie -nourrissent leur animal avec des croquettes, des aliments industriels secs spécialement formulés pour les chiens. Savez-vous comment les croquettes sont fabriquées ? Avec quelles matières premières ? Comment bien les choisir ? On vous dit tout dans notre dossier « spécial croquettes ».

Les croquettes, des aliments aux multiples avantages

80% propriétaires de chien optent aujourd’hui pour les croquettes. Ce type d’alimentation industrielle offre aux propriétaires l’énorme avantage de la simplicité. Nul besoin de cuisiner pour Médor, il suffit juste de sortir la juste dose de croquettes de son sachet pour le nourrir.

Et, à condition de choisir les « bonnes » croquettes, ce type d’alimentation est globalement adaptée aux besoins nutritionnels des animaux. Elle permet notamment aux maîtres peu avertis en matière de nutrition canine d’éviter de commettre des erreurs nutritionnelles en donnant à leur animal des gamelles « maison » qui ne seraient pas équilibrées. Elles reviennent aussi moins cher qu’une alimentation maison et qu’une alimentation industrielle humide, les fameuses pâtées.

Ces produits, de par le procédé de fabrication qui comprend une phase de cuisson, offrent également une bonne qualité sanitaire. En d’autres termes, ils sont exempts de microbes et de parasites susceptibles de provoquer des intoxications alimentaires chez l’animal.

Leur qualité sanitaire, leur faible teneur en eau ainsi que leurs modes de conditionnement assurent également une très bonne conservation de ce type d’aliment dans le temps. On peut donc les stocker facilement sans craindre une dégradation de leur qualité sanitaire et de leur goût.

Comment les croquettes sont-elles fabriquées ?

Les croquettes sont fabriquées selon le procédé de cuisson-extrusion. Ce même procédé est utilisé en alimentation humaine pour fabriquer les biscuits apéritif soufflés ou les céréales du petit-déjeuner.

Il consiste en plusieurs étapes :

  1. Le mélange suivi du broyage des matières premières
  2. La cuisson-extrusion du mélange

Le mélange auquel on ajoute de l’eau pour le transformer en pâte malléable passe au travers d’une sorte de canon au travers duquel il progresse grâce à une vis sans fin. Il y subit une cuisson à très haute température et une montée en pression.

Le produit obtenu passe, à la sortie du canon, au travers d’une filière, un disque d’acier percé de trous qui permet de donner leur diamètre aux croquettes. Immédiatement après la filière, un couteau rotatif découpe le boudin formé à la taille souhaitée des croquettes.

  1. Le séchage des croquettes

Les croquettes encore humides sont aspirées dans une tour de séchage pour les débarrasser de leur humidité.

  1. Le tamisage

Les croquettes sont ensuite passées au travers d’un tamis afin d’éliminer un maximum de brisures.

  1. L’enrobage

A l’étape d’enrobage, les croquettes sont pulvérisées à l’aide d’arômes pour en augmenter l’appétence.

  1. Le conditionnement

Les croquettes sont mises en sachets. Il peut y avoir, selon les fabricants, une mise sous atmosphère modifiée afin d’éviter l’oxydation des croquettes au cours du stockage. L’oxygène présent dans le sachet est alors remplacé par un gaz neutre.

Le bon côté de ce procédé réside dans le fait qu’il permet d’assainir complètement le produit en le stérilisant, c’est-à-dire en le débarrassant des microbes qui pourraient en altérer la qualité ou compromettre sa sécurité sanitaire.

Mais, son mauvais côté - que déplorent par ailleurs les détracteurs des croquettes- , c’est que le chauffage à haute température des ingrédients:

  • détruit de nombreux micronutriments comme les vitamines qu’il faut ensuite réintroduire après l’étape de cuisson-extrusion à l’aide d’additifs plus ou moins naturels selon les fabricants,
  • diminue la digestibilité des protéines,
  • est à l'origine de la formation d'acrylamide, un composé suspecté d'être cancérigène,
  • produit un aliment "stérile" dépourvu des mauvaises bactéries comme des bonnes qui sont pourtant utiles pour coloniser l'intestin de l'animal.

Le saviez-vous ?

Il existe sur le marché des croquettes pour chien pressées à froid. Au cours de leur fabrication, ces croquettes subissent toujours une étape de chauffage mais beaucoup moins poussée qu’avec le procédé classique de cuisson-extrusion. En contrepartie, les croquettes pressées à froid se conservent moins longtemps et moins facilement que les croquettes extrudées. On ne peut les garder que six mois au maximum et elles doivent être conservées dans un endroit frais.

Qu’y a-t-il vraiment dans les croquettes ?

Les ingrédients des croquettes

La plupart des croquettes sont fabriquées à partir :

  • une source d'amidon constituée le plus souvent par des céréales telles que le maïs, le blé, le son, l’orge, l’avoine ou le riz, des pommes de terre ou des légumineuses (pois, lentilles...) ,
  • de "viandes" et de matières premières d’origine animale issues des sous-produits de l’Industrie Alimentaire humaine. Ces sous-produits comprennent les parties de carcasses non consommées par l’Homme : morceaux de muscles squelettiques restés attachés aux os, bas-morceaux, mamelles, poumons, abats…

Selon les marques de croquettes, on peut trouver parmi les ingrédients des légumes, de la farine de soja, de la pulpe de betterave, des matières grasses végétales ou animales, des graines de lin, de la cellulose et des additifs (conservateurs, colorants, arômes artificiels, exhausteurs de goût et agents de texture…). Cette liste n’est évidemment pas exhaustive.

Des ingrédients qui font parfois l’objet de polémique

Il est vrai qu’à ce jour, il est très difficile d’obtenir précisément le détail de la composition des croquettes car la plupart des industriels sont assez réticents à partager « leurs secrets de fabrication ». Les étiquettes des croquettes, bien que conformes à la législation en vigueur, ne sont par ailleurs pas très détaillées. Comme pour l’alimentation humaine, ce manque de transparence des industriels apporte de l’eau au moulin des détracteurs des croquettes et fait enfler de nombreuses polémiques quant à l’origine, la qualité et la pertinence des matières premières utilisées dans les croquettes.

Afin de vous aider à faire un choix en toute connaissance de cause, nous vous proposons de passer en revue les arguments des « pro » et des « anti » croquettes qui alimentent les divers débats autour des ingrédients des croquettes.

« Les céréales utilisées dans les croquettes contiennent des mycotoxines »

Les céréales utilisées pour la fabrication des croquettes sont susceptibles de contenir des mycotoxines, des substances fabriquées par des moisissures qui les contaminent et responsables de l’apparition de diverses maladies chez l’animal qui en consomme régulièrement. Ces mycotoxines vont apparaître avant la récolte, dans le champ, ou se développer si les céréales sont stockées dans de mauvaises conditions, en présence d’humidité.

Les mycotoxines se développent d’ailleurs plus volontiers dans les céréales « bio » que dans les autres, car les fongicides qui diminuent la présence de moisissures font aussi diminuer la présence des mycotoxines.

Ce problème de contamination des céréales par les mycotoxines n’est pas propre aux céréales destinées à l’alimentation animale mais existe également dans les filières pour l’alimentation humaine. Selon les anti croquettes, la contamination serait en revanche plus importante dans les céréales destinées à la fabrication des croquettes car ces céréales seraient issues de lots déclassés pour la consommation humaine.

Pour pallier ce problème, il existe heureusement des industriels « sérieux » qui incluent dans leurs plans de contrôle qualité, des analyses sur les lots de céréales qui entrent dans la composition des croquettes afin de contrôler les quantités de mycotoxines. Les lots contenant trop de mycotoxines sont alors écartés de la fabrication ou mélangés à d’autres lots dont la teneur en mycotoxine est moindre afin que le produit final, la croquette, en contienne le moins possible.

« Les céréales des croquettes n’ont aucun intérêt nutritionnel pour le chien »

Les céréales qui entrent dans la composition des croquettes apportent de l’amidon et des fibres en quantité, deux éléments que le chien peut avoir des difficultés à digérer parce que:

  • le chien ne possède pas d’amylase dans sa salive, cette enzyme chargée de pré-digérer ce glucide complexe qu’est l’amidon. Par conséquent, la digestion de l’amidon chez le chien ne repose que sur l’action de l’amylase produite par le pancréas. Elle est donc moins efficace que chez l’Homme et peut être à l’origine de troubles digestifs.
  • le tube digestif du chien est bien plus court que celui des herbivores ou même des omnivores tels que l'Homme, ce qui ne laisse pas suffisamment de temps au chien pour digérer correctement les végétaux riches en fibres par le processus de fermentation bactérienne.

Toujours selon les « anti-croquettes », l’amidon n'est ajouté dans les croquettes du chien par les industriels seulement parce qu’il s’agit d’un ingrédient :

  • technologiquement indispensable au procédé industriel de cuisson-extrusion, à la base de la fabrication des croquettes,
  • bon marché qui permet de diminuer les coûts de fabrication.
  • dont le chien peut tout à fait se passer dans son alimentation car son organisme est capable synthétiser ses propres glucides grâce à un processus physiologique qui s'appelle la néoglucogénèse.

Si ces arguments s’entendent, il convient néanmoins de les nuancer.

L’amidon et plus généralement les glucides des croquettes présentent au moins un intérêt nutritionnel de par l’énergie qu’ils apportent dans la ration. Et, bien que les chiens ne possèdent pas l’équipement enzymatique complet pour digérer l’amidon, la plupart des chiens le tolèrent relativement bien si tant est que l’amidon soit bien cuit et absorbé en quantité raisonnable.

Cuit, l’amidon des croquettes le serait suffisamment. Le procédé de cuisson-extrusion à la base de la fabrication des croquettes constituerait un traitement thermique suffisant à rendre l’amidon plus digestible pour le chien.

Pour ce qui est des quantités raisonnables, cela dépend de la formulation des croquettes. Et là, les quantités de glucides peuvent varier considérablement d'une marque à l'autre, voire d'une référence à l'autre au sein d'une même marque. Des croquettes dites "low-carb" avec un taux de glucides inférieur à 30% permettraient d'apporter des quantités de glucides bien tolérées par la plupart des chiens. Or, la plupart des  croquettes comprennent en moyenne 46% de glucides dans leur recette: une quantité trop importante souvent à l'origine de désordres digestifs, qui ne permet pas de couvrir correctement les besoins en protéines du chien (là où il y a trop de glucides, il n'y a pas assez de protéines pour le chien...) et qui est suspectée de favoriser l'obésité et la survenue de maladies chroniques. Charge au propriétaire du chien de faire preuve de vigilance en la matière et de choisir des croquettes les plus pauvres possibles en amidon (et donc en glucides) en apprenant à décrypter l’étiquette du produit qu’il achète.

Soyez vigilant !

Technologiquement, il est impossible de descendre sous la barre des 11% d'amidon pour fabriquer une croquette. "Croquettes sans céréales" ne signifie donc pas sans amidon. Les croquettes sans céréales contiennent donc également des sources d’amidon – de toute façon indispensable à la fabrication de la croquette - sous forme de pommes de terre, de pois, de patates douces…

« Les croquettes sont faites avec des déchets d’abattoir »

Les matières premières animales issues des sous-produits de l’industrie alimentaire qui entrent dans la composition des croquettes sont régulièrement matières à polémique.

Les industriels de la croquette sont autorisés par la loi à utiliser les parties de la carcasse non-consommées par les Humains à l’exclusion d’éléments non comestibles tels que les peaux, les contenus des viscères (les digestats), les sabots, les cornes, les griffes, les poils, et les plumes. Cette interdiction repose sur le guide de bonnes pratiques FACCO/FEDIAF annexé au règlement européen qui régit la fabrication d'aliments pour animaux. Mais certains industriels sont régulièrement soupçonnés par les opposants aux croquettes de ne pas respecter complètement ces exclusions sans que l’on sache véritablement si ces soupçons sont fondés. C'est en tout cas une pratique interdite en Europe qui, si les industriels s'y adonnent, relève de la fraude.

Ce qui est certain en revanche, c’est que les fabricants utilisent généralement pour leurs croquettes « haut de gamme » des carcasses où il reste davantage de chair après l’os. Cette "viande" est séparée de la carcasse par le passage dans une machine appelée séparateur mécanique de viande, utilisant la force centrifuge pour faire le travail. Sur les carcasses où il reste davantage de chair, on va retrouver dans le mélange récolté à la fin du process davantage de muscle que de morceaux d’os, de cartilages ou de tendons que dans les carcasses pauvres en "viande". Si ces morceaux d’os, de tendons ou de cartilages ne présentent pas de danger direct pour la santé du chien (dans des quantités raisonnables - cela s'entend) , ils sont nutritionnellement beaucoup moins intéressants car constitués de beaucoup de collagène, une protéine d’intérêt nutritionnel médiocre.

Là encore, c’est au consommateur de faire le tri entre les croquettes bas de gamme faites avec des matières premières de piètre qualité, riches en collagènes et pauvres en bonnes protéines et les croquettes haut de gamme utilisant des matières premières de meilleure qualité. Comment faire ? Florence Humbert, journaliste à l’UFC Que choisir conseille :

« le plus simple, c’est quand même de se repérer par rapport au prix et de ne pas descendre vers les prix les plus bas, pas moins de 2 € pour un kilo de croquettes... ».

« Les industriels n’indiquent pas la provenance des viandes sur l’étiquette »

C’est vrai, la loi n’oblige pas les industriels à indiquer l’espèce d’origine des viandes utilisées dans les croquettes. Ils peuvent légalement afficher dans la liste des ingrédients des dénominations vagues et catégorielles comme « sous-produits animaux». Mais, les industriels se défendent d'avoir la volonté de cacher des choses aux consommateurs pour les raisons suivantes.

Avant tout, il faut savoir que la plupart des industriels intègrent dans leur recette de croquettes des matières premières animale d’origines différentes. Chacun de ces ingrédients est incomplet lorsqu'ils sont pris seuls. C’est leur mélange qui permet d’aboutir à l’équilibre global de la recette de croquettes. Pour être toujours compétitifs et proposer des croquettes à prix constant, les industriels s’autorisent à changer la recette de base sans pour autant changer l’étiquette des croquettes. Économiquement, il ne serait ni possible et ni rentable pour l’industriel de changer la liste des ingrédients sur l’étiquette du paquet à chaque changement dans la recette de base. Si le prix d’une matière première provenant d’une espèce est à la hausse (exemple : poulet), ils peuvent la substituer par une autre espèce (exemple : dinde) si tant est que la qualité nutritionnelle globale du produit fini est identique à celle qui est affichée sur l’étiquette. Pour ce faire, les industriels possèdent des bases de données qui leur permettent de substituer les ingrédients les uns aux autres afin de garder un apport nutritionnel constant.

Il existe cependant des fabricants qui choisissent d’être plus précis dans leur étiquetage en mentionnant l’espèce des viandes mises en œuvre dans leurs produits (exemple : « poulet », « bœuf »…). Ces fabricants s’engagent légalement à bien utiliser ce type de matière première sans quoi, ils pourraient être poursuivis par la DGCCRF pour fraude.

Comment choisir de « bonnes croquettes » ?

Regardez le prix

Chez un industriel qui fabrique de bonnes croquettes, la recherche et développement pour proposer des formules adaptées aux besoins du chien, le choix de matières premières nobles ainsi que le contrôle qualité des matières premières représentent un surcoût qui est forcément répercuté sur le prix de vente des croquettes. Par conséquent, l’un des premiers critères à prendre en compte pour choisir de bonnes croquettes est le prix. Il faut éliminer d’emblée les croquettes « discount » qui ne contiennent pas des matières premières de qualité (trop de collagène, pas assez de protéines de qualité) et dont les quantités d’amidon sont souvent trop élevées (trop de céréales pour faire baisser les coûts de fabrication).

Décryptez les étiquettes

Si le prix est indicateur de qualité pour les croquettes, il est loin d’être suffisant pour faire le bon choix. Pour se faire, il faut également s’intéresser aux informations qui figurent sur l’étiquette du produit.

Dans un premier temps, assurez-vous qu’il s’agit bien d’un aliment complet pour chien. Cette mention doit figurer obligatoirement sur l’étiquette du produit. Comme son nom l’indique, un aliment complet suffit à lui seul pour nourrir un animal à la différence des aliments complémentaires.

Intéressez-vous ensuite aux « constituants analytiques » (ou « Analyse moyenne » ou « Analyse nutritionnelle ») figurant sur le paquet de croquettes. Choisissez les croquettes qui contiennent le plus de protéines et le moins de glucides possible. Mais attention, si le taux de protéines est toujours mentionné, le taux de glucides (parfois appelé extractif non azoté ou ENA) n’est quant à lui que très rarement affiché sur l’étiquette.

Pour le connaître et pouvoir comparer les croquettes entre elles, il faut donc bien souvent s’adonner au petit calcul suivant :

%glucides= 100-%protéines-%lipides-%fibre-%cendres*-%humidité**

*Les cendres brutes (ou matières minérales) représentent tout ce qui reste quand on brule totalement l’aliment en laboratoire. Leur pourcentage doit être indiqué dans les constituants analytiques. A défaut, on peut les estimer à 8%

**L’affichage de l’humidité d’un aliment n’est obligatoire seulement si l’humidité dépasse 14%. Les croquettes, dont l’humidité ne dépasse pas généralement les 8 à 10% comportent donc rarement cette mention. Pour calculer le pourcentage de glucides, on peut l’estimer à 10%.

Après l’analyse des valeurs nutritionnelles, il convient de s’intéresser à la liste des ingrédients constitutifs des croquettes. En effet, un taux de protéines élevé n’est pas un gage absolu de qualité. Tout dépend de la qualité nutritionnelle de celles-ci et de donc leur provenance. Préférez les protéines apportées par des sources animales (viandes, abats, sous-produits animaux…) plus intéressantes nutritionnellement que les protéines végétales apportées par des céréales ou des farines de soja. Préférez également les ingrédients de qualité comme les morceaux de viandes nobles, plus riches en bonnes protéines, que des sous-produits, des farines de viandes ou des protéines déshydratées susceptibles de contenir davantage de collagène, une protéine d’intérêt nutritionnel médiocre.

En plus d’apporter des protéines moins intéressantes nutritionnellement pour le chien, les céréales en trop grande quantité sont susceptibles d’apporter trop d’amidon dans la ration. Dans la liste des ingrédients, repérez toutes les sources d’amidon possibles parmi les céréales et les féculents tels que les pommes de terre, les patates douces ou les pois pour vous orienter vers les croquettes qui en contiennent le moins possible. Normalement, vous les aurez déjà repérées en suivant le principe « le plus de protéines et le moins de glucides possible » et en déterminant leur taux de glucides comme indiqué ci-dessus.

 

Enfin, limitez autant que possible le nombre d’additifs chimiques tels que les agents conservateurs à la toxicité suspectée (BHT, BHA, nitrosamines, éthoxyquine…), les colorants, les agents de textures, les arômes artificiels et les exhausteurs de goût de synthèse. Préférez les croquettes formulées avec des conservateurs naturels tels que l’acide ascorbique issu de la vitamine C ou les tocophérols issus de la vitamine E. Sachez cependant que ces croquettes se conserveront moins longtemps que les autres.

Ne cédez pas aux sirènes du marketing

Soyez vigilant !  Ce n’est pas parce que le packaging de l’aliment affiche une image avec de beaux morceaux de viande de bœuf ou la mention « au bœuf » que les croquettes en contiennent une grande quantité. La loi autorise les industriels à mettre en avant de ces deux façons un ingrédient dès que celui-ci représente au moins 4% du total des ingrédients.

L’allégation « riche en… » est quant à elle utilisable si l’ingrédient dont il est question est présent à plus de 15% dans le produit fini.

S'y retrouver parmi les différentes gammes de croquettes

Le marché des croquettes est segmenté en fonction :

  • des races de chien (croquette pour Yorkshire, croquette pour bouledogue…)
  • des besoins physiologiques des chiens (chien adulte, chien sénior, chiot en croissance, chien stérilisé, chien sportif…)
  • de besoins diététiques particuliers du chien (croquettes pour chien diabétique, allergique, cardiaque…).

S'il est vrai que, dans quelques cas bien particuliers, certaines races de chien présentent des besoins spécifiques, il n'en reste pas moins que la segmentation des croquettes selon la race est souvent purement « marketing » et ne devrait pas être retenue comme un critère de choix par les propriétaires.

Les croquettes des gammes physiologiques permettent de choisir son aliment en fonction du gabarit de l’animal et de son âge. Ces gammes sont conçues pour nourrir les chiens sans problème de santé particulier. Bien que ce type de segmentation soit plus cohérente que l’approche basée sur la race de l’animal, sachez qu’elle n’est pas réglementée. Ainsi, on peut tout à fait trouver des croquettes « pour chien sénior » qui ne sont pas réellement adaptées aux besoins nutritionnels spécifiques des chiens âgés ou des croquettes pour chiens de « grande race » qui ne sont pas adaptées aux besoins spécifiques des chiens aux besoins caloriques réduits comme le Labrador ou le Golden Retriever qui font pourtant partie de cette catégorie des chiens de grande race.

Ces gammes peuvent donc permettre de faire une pré-selection des croquettes qui pourraient être adaptées aux besoins particuliers de votre chien mais le choix définitif des croquettes ne doit pas uniquement se faire sur la base d'une analyse détaillée de leur composition et par le calcul du rapport protido-calorique détaillé dans notre article sur la méthode à adopter pour bien choisir ses croquettes.

Quant aux croquettes des gammes diététiques, elles sont expressément conçues pour améliorer la qualité de vie de chiens souffrant de pathologies particulières. Vendues en cabinets ou en cliniques, elles doivent être obligatoirement conseillées et prescrites par un vétérinaire.

Guylaine Vandekerkhove

Ingénieure diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires (ENSAIA) et d'un Master en ingénierie de la santé et nutrition, Guylaine VANDEKERKHOVE est la co-fondatrice de toutoupourlechien.com. Elle utilise désormais ses compétences scientifiques pour écrire des articles sur la santé et la nutrition canine et puise ses sources sur des ouvrages vétérinaires de référence. Passionnée par les chiens depuis toujours, elle a également validé une formation pratique d'éducatrice-comportementaliste canin.