Que deviendra mon chien après mon décès ?

mon chien après ma mort
©Henriet Haan | Pixabay

C’est une question que l’on est en droit de se poser lorsque l’on prend ses dispositions testamentaires…

Si l’on pense à léguer ses biens matériels à ses proches après sa mort, on pense beaucoup moins au devenir de son animal de compagnie qui risque, dès lors, de finir sa vie dans un refuge... Mais alors, comment s’assurer du devenir et du bien-être de son chien après sa mort ?

Le chien, soumis au régime des biens corporels

Dans le code civil, le statut juridique de nos animaux de compagnie a changé récemment pour passer de celui de « biens meubles » à celui « d’êtres vivants doués de sensibilité ». Oui mais voilà :  en matière de succession, nos chiens et chats sont toujours soumis au régime des biens corporels par le droit français. En d’autres termes, le chien ou le chat fait partie du patrimoine du défunt et revient à ses héritiers au même titre que la maison, les bijoux ou bien encore l’argenterie ! Si les héritiers en question n’ont que faire d’un animal de compagnie ou qu’ils sont dans l’incapacité de l’accueillir, le pauvre animal est alors confié à un refuge. Comment éviter cela ?

Se rendre chez le notaire

Pour vous assurer du devenir de votre animal après votre mort, il est possible de désigner, par acte notarié, une personne de confiance qui sera chargée de s’occuper et de prendre soin de lui. Sur votre testament, vous pouvez également prévoir de léguer à cette personne, directement ou via une fondation reconnue d’utilité publique, une somme d’argent visant à couvrir les frais liés à l’entretien de l’animal. On parle alors de legs avec charge. La seule réserve est que ce legs ne doit pas déshériter vos ayants-droits directs. Il y a, en effet, une partie du patrimoine qui doit revenir à votre conjoint, à vos enfants ou à vos parents. Cette partie-là ne peut pas être diminuée au profit d’un exécuteur testamentaire en charge de l’entretien d’un chien ou d’un chat.

Parlez-en !

Ne désignez pas d’exécuteur testamentaire sans lui avoir parlé de votre souhait. La prise en charge d’un animal peut être une source de contraintes et il est indispensable de recueillir son accord, afin d’être sûr que vos dernières volontés soient bien respectées.

Si vous ne trouvez personne dans votre entourage prêt à prendre soin de votre animal après votre mort, il est possible d’établir votre testament au profit d’une association de protection des animaux ou d’un refuge que vous aurez expressément choisi.

Guylaine Vandekerkhove

Ingénieure diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires (ENSAIA) et d'un Master en ingénierie de la santé et nutrition, Guylaine VANDEKERKHOVE est la co-fondatrice de toutoupourlechien.com. Elle utilise désormais ses compétences scientifiques pour écrire des articles sur la santé et la nutrition canine et puise ses sources sur des ouvrages vétérinaires de référence. Passionnée par les chiens depuis toujours, elle a également validé une formation pratique d'éducatrice-comportementaliste canin.