Aujourd'hui, le centre de sauvetage canin Wansfree qu'il dirige à Yaizu, dans la préfecture de Shizuoka au centre du Japon, accueille gratuitement les chiens les plus difficiles à gérer. Ces animaux mordent, aboient et grognent contre tout le monde. Leurs tempéraments féroces sont généralement le résultat d'abus, explique Hirotaka Saito.
Son refuge spécialisé abrite actuellement 40 chiens difficiles à gérer et 8 chats.
Un homme sauvé par son chien
Le tournant d'une vie
L'histoire de Hirotaka Saito illustre de façon poignante le lien indéfectible qui peut exister entre un homme et son chien. Quand il a touché le fond et envisagé le suicide, c'est son propre animal de compagnie qui l'a ramené à la vie.
Cette expérience personnelle a complètement transformé sa vision du monde canin et l'a poussé à dédier sa nouvelle existence à rendre la pareille à ces animaux en détresse.
Un sacrifice financier total
Pour financer son projet, Hirotaka Saito n'a pas hésité à tout sacrifier :
- Fermeture de son entreprise - abandonnant sa carrière lucrative
- Vente de sa Ferrari - se séparant de son bien de luxe
- Réorientation complète - passant du monde des affaires au sauvetage animalier
Ce changement radical témoigne de la profondeur de sa reconnaissance envers l'espèce canine.
Le concept révolutionnaire de Wansfree
Un refuge pour les "cas désespérés"
Le centre Wansfree se distingue des refuges traditionnels par sa spécialisation dans les chiens que les amoureux des animaux trouvent impossibles à gérer. Ces animaux arrivent généralement avec un lourd passé :
Profils types accueillis :
- Chiens mordeurs compulsifs
- Animaux agressifs envers tous les humains
- Chiens traumatisés par les abus
- Cas jugés "irrécupérables" par d'autres structures
Un service entièrement gratuit
Contrairement à la plupart des refuges, Wansfree offre ses services gratuitement. Cette approche unique permet d'accueillir les cas les plus lourds sans considération financière, se concentrant uniquement sur le bien-être animal.
La philosophie derrière la mission
Comprendre l'origine de l'agressivité
Selon Hirotaka Saito, les tempéraments difficiles de ces chiens sont généralement le résultat direct d'abus subis. Cette compréhension forme la base de son approche thérapeutique : traiter la cause, pas seulement les symptômes.
L'agressivité n'est pas innée chez ces animaux - c'est une réaction de défense développée face à la maltraitance humaine.
Une seconde chance pour les "incasables"
Le refuge Wansfree représente souvent la dernière chance pour ces animaux avant l'euthanasie. Dans un système où les chiens "parfaits" peinent déjà à trouver des familles, les cas problématiques sont généralement condamnés.
La mission de Saito : prouver qu'aucun chien n'est irrécupérable.
L'impact d'une histoire personnelle
Quand la gratitude devient mission de vie
L'engagement de Hirotaka Saito dépasse le simple amour des animaux. Il s'agit d'une dette morale envers l'espèce canine. Son chien lui a sauvé la vie au sens littéral - aujourd'hui, il rend la pareille à des dizaines d'autres.
Cette motivation personnelle profonde explique l'ampleur de ses sacrifices financiers et personnels.
Un modèle inspirant au Japon
Au Japon, où la culture du sacrifice personnel pour une cause noble est respectée, l'histoire de Hirotaka Saito résonne particulièrement. Il incarne les valeurs traditionnelles japonaises de gratitude et de dévouement.
Les défis quotidiens du refuge
Gérer l'agressivité chronique
Travailler avec 40 chiens agressifs représente un défi logistique et sécuritaire énorme. Chaque animal nécessite :
- Isolement sécurisé pour éviter les bagarres
- Personnel spécialisé dans la gestion de l'agressivité
- Protocoles de sécurité stricts
- Suivi vétérinaire constant
Financement d'un modèle gratuit
Offrir des services gratuits tout en gérant 48 animaux (40 chiens + 8 chats) représente un défi financier considérable :
- Nourriture spécialisée quotidienne
- Soins vétérinaires fréquents
- Infrastructure sécurisée
- Personnel qualifié
- Équipements de protection
L'espoir de réhabilitation
Des success stories possibles
Bien que Wansfree se spécialise dans les cas difficiles, l'objectif reste la réhabilitation quand c'est possible. Certains chiens, avec du temps et des soins appropriés, peuvent retrouver un comportement compatible avec l'adoption.
Briser le cycle de l'abandon
En acceptant les chiens "problématiques", Wansfree empêche leur euthanasie systématique et offre une alternative aux propriétaires dépassés. Cette approche brise le cycle : maltraitance → agressivité → abandon → euthanasie.
L'écho médiatique de l'histoire
Une reconnaissance méritée
L'histoire de Hirotaka Saito, rapportée par le journal The Asahi, a touché le public japonais et international. Elle illustre parfaitement la réciprocité possible entre humains et animaux.
Le fait qu'un homme d'affaires abandonne tout pour se consacrer aux chiens les plus difficiles interpelle sur nos priorités de société.
Un message universel
Au-delà du contexte japonais, cette histoire véhicule un message universel : les animaux peuvent transformer nos vies, et nous avons le devoir de le leur rendre.
L'avenir de Wansfree
Un modèle à répliquer ?
Le concept de Wansfree pourrait inspirer d'autres initiatives similaires. Partout dans le monde, des chiens "problématiques" attendent une seconde chance que les structures traditionnelles ne peuvent offrir.
La pérennité du projet
La question de la pérennité se pose : comment maintenir un service gratuit sur le long terme ? L'histoire de Saito prouve qu'avec suffisamment de détermination personnelle, les modèles les plus ambitieux peuvent voir le jour.
Le message d'espoir
Pour les propriétaires désemparés
L'existence de Wansfree envoie un message d'espoir aux propriétaires confrontés à des chiens agressifs : l'euthanasie n'est pas la seule solution. Des alternatives existent, même pour les cas les plus lourds.
Pour la société
L'histoire de Hirotaka Saito nous rappelle que nos animaux de compagnie peuvent être bien plus que des divertissements : ils peuvent être nos sauveurs, nos thérapeutes, nos raisons de vivre.
En retour, nous leur devons parfois notre vie entière.