Qu’est-ce qu’une race de chien ?

Chez le chien comme chez tous les animaux domestique, la race désigne le rang taxonomique informel inférieur à l’espèce dans le système de classement du vivant. Les races sont ainsi distinguées à des fins d’élevage et de sélection. Elle se définit par le « morphotype » d’un individu, autrement dit par ses caractéristiques morphologiques.

L’espèce canine regroupe ainsi le plus grand nombre de races. On dénombrerait à ce jour 384 races dans le monde dont 347 officiellement reconnues à ce jour par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) dont la France est un membre à part entière.

À chacune des races de chiens reconnues par la FCI correspond un standard, qui détermine l’ensemble des caractéristiques attendues du chien : sa taille, son poids adulte, son poil et sa couleur, son caractère, ses allures, etc.

Le standard de race est établi par le pays d’origine de la race (exemple : l’Allemagne pour le Berger Allemand, la France pour le Bouledogue Français…) au sein d’un club de race ou d’une Association de race.

Une fois établi et validé, ce standard de race constitue un document de référence pour les éleveurs de chiens de la race concernée et pour évaluer les animaux, notamment lors des examens de confirmation.

L’extraordinaire hétérogénéité des races canines

L’hétérogénéité des races canine est immense puisqu’il existe des races de chiens miniatures, pesant moins d’1kg et des races géantes dont certains représentants peuvent peser jusqu’à 80kg. Du Chihuahua au Dogue Allemand, ces chiens – aussi différents qu’ils apparaissent – appartiennent tous à la sous-espèce canine Canis lupus familiaris et auraient tous un ancêtre commun avec le loup.

Des races de chiens classées en 10 groupes

La Fédération Cynologique Internationale (FCI) , dont la France est membre à part entière, reconnaît actuellement 347 races de chien classées en 10 groupes subdivisées en sections. Le classement de la FCI se base à la fois sur la fonction du chien et sur des critères morphologiques. Il est le suivant :

  • Groupe 1 : Chiens de Berger et de Bouvier (sauf Chiens de Bouvier Suisses)
  • Groupe 2 : Chiens de type Pinscher et Schnauzer – Molossoïdes – Chiens de Montagne et de Bouvier Suisses et Autres Races
  • Groupe 3 : Terriers
  • Groupe 4 : Teckels
  • Groupe 5 : Chiens de Type Spitz et de Type Primitif
  • Groupe 6 : Chiens Courants, Chiens de Recherche au Sang et Races Apparentées
  • Groupe 7 : Chiens d’Arrêt
  • Groupe 8 : Chiens Rapporteurs de Gibier – Chiens Leveurs de Gibier – Chiens d’Eau
  • Groupe 9 : Chiens d’Agrément et de Compagnie
  • Groupe 10 : Lévriers

Chien de race ou chien croisé : quelles différences ?

Qu’est-ce qu’un chien de race ?

En France, un chien est dit « de race » ou de « pure race », lorsqu’il est inscrit au Livre des Origines Français (LOF).

Un chien de race est donc un chien dont on connaît précisément les géniteurs et les ancêtres. Ces derniers appartiennent bien évidemment à la même race et figurent dans l’arbre généalogique du chien dont on peut prendre connaissance sur son certificat de naissance, un document remis par l’éleveur lors de l’acquisition du chien à son propriétaire, puis sur son pedigree, un document qui n’est obtenu qu’après un examen de confirmation du chien au titre de l’inscription définitive du chien au LOF.

Bon à savoir

Un chien qui n’est pas inscrit au LOF ne peut pas être vendu par un éleveur comme étant un chien de pure race ou un chien de race et cela, même si ses deux parents appartiennent à la même race. Par exemple, sur une petite annonce, un chien issu du croisement de deux boxers mais non inscrit au LOF ne pourra pas être qualifié de chien de race Boxer mais seulement de chien de type Boxer ou « typé » Boxer.

Pedigree, L.O.F : qu’est-ce que c’est ?

Le LOF désigne le Livre des Origines Françaises. Il s’agit d’un registre créé en 1885 où son répertoriées les origines de tous les chiens français de pure race. Il est actuellement tenu par la Société Centrale Canine dont une des missions principales est de promouvoir et d’améliorer les races de chiens en France.

Pour inscrire un chien au LOF, plusieurs solutions sont possibles. Ainsi, l’inscription du chien au LOF peut se faire soit :

  • au titre de sa descendance. C’est alors possible pour un chiot dont les deux parents sont de même race et eux-mêmes inscrits définitivement au LOF, après leur confirmation. Le chiot est alors inscrit provisoirement au LOF et le deviendra à son tour de façon définitive après qu’un juge l’ait reconnu conforme au standard de sa race, lors d’un examen de confirmation qui ne peut qu’intervenir qu’après ses 12 à 15 mois,
  • à titre initial. Ce type d’inscription est prévu pour les chiens dont les deux parents sont connus, de même race mais non-inscrits au LOF et à condition que le chien soit reconnu conforme au standard de la race par un juge-examinateur lors d’un examen de confirmation.
  • « au livre d’attente ». Ce type d’inscription se produit pour les chiens dont les parents ne sont pas inscrits au LOF, lorsque le livre d’origine de la race est fermé sur demande du Club de Race et après l’approbation du ministère de l’Agriculture, lorsque la population canine est jugée trop importante pour une race donnée.
  • au titre de l’importation. Lorsque le chien est importé et inscrit sur un livre des origines étranger mais reconnu par la Société Centrale Canine et reconnu conforme au Standard de la race par un juge en France lors d’un examen de confirmation.

Le pedigree désigne quant à lui le document attestant de l’inscription définitive du chien au LOF et sur lequel est détaillé la généalogie du chien de race.

Qu’est-ce qu’un chien croisé ?

A l’inverse d’un chien de race, un chien croisé, qu’on appelle aussi communément un bâtard ou un corniaud, est le fruit de l’accouplement entre deux chiens de races différentes ou entre un chien de race et un chien dont on ne connaît pas l’origine.

Chien de race vs. chien croisé : les avantages et les inconvénients

Sur la question des tares génétiques et de la santé

Toutes les races canines existantes à ce jour ont été produites et se sont développées par la pratique de la consanguinité. Croiser entre eux des individus qui possédaient les caractéristiques que l’on souhaitait conserver était en effet le moyen le plus rapide et le plus sûr pour obtenir des chiots avec ces mêmes caractéristiques.

Mais, l’inconvénient du recours à cette consanguinité étroite est le manque de brassage du patrimoine génétique chez les chiens de pure race. A force de marier des individus étroitement apparentés, on a « sélectionné » le meilleur mais aussi le pire du capital génétique des géniteurs. Du fait de cette sélection, les chiens de pure race présentent statistiquement davantage de risques d’exprimer des tares génétiques susceptibles d’avoir des répercussions sur leur santé que les chiens croisés.

Cela dit, il existe aujourd’hui de plus en plus de tests génétiques, pratiqués par les éleveurs, pour détecter les porteurs sains de ces tares et les écarter de la reproduction et la consanguinité étroite est, depuis mai 2017, interdite par la SCC pour les chiens de pure race.

Les chiens croisés, dont le brassage génétique est par définition plus important, ont statistiquement moins de risques d’exprimer ces tares génétiques (mais ce risque n’est pas nul pour autant). La « richesse » de leur patrimoine génétique les rend aussi un peu moins vulnérables aux maladies que les chiens de race, de façon générale.

Sur la question du prix d’achat du chien

Les chiens de pures races sont généralement plus chers à l’achat que les chiens croisés.

Les chiens de race sont en effet issus du fruit du travail de sélection de l’éleveur, dont le rôle est aussi de prendre soin de ses animaux et d’initier la socialisation des chiots. Pour élever ses animaux, le professionnel engage du temps et des frais qu’il répercute tout naturellement sur le prix de vente du chien. Mais, attention tout de même à ne pas faire les frais d’un prix d’achat trop élevé que le travail de l’éleveur ne suffit pas à justifier. C’est malheureusement souvent le cas des races de chiens « tendance » ou « à la mode » dont le prix de vente dépend davantage de la loi de l’offre et de la demande que du réel « prix de revient » de l’animal à l’éleveur.

Sur la question du comportement et caractère

L’idée que telle race de chien possède un comportement particulier est assez répandue mais est-elle vraie ? Eh bien, en matière de comportement, la race et la génétique ne font pas tout.

D’un côté, il est vrai que chaque race de chien possède des patrons-moteurs qui ont une base génétique. Il s’agit de postures ou de mouvements instinctifs plus ou moins accentués au sein d’une race, qu’on ne pourra par définition pas ou peu modifier par l’éducation mais seulement atténuer ou rediriger. C’est par exemple le cas de l’instinct de poursuite qui pousse un chien de Berger comme le Border Collie à poursuivre les moutons pour les rassembler mais qui peut aussi avoir tendance à poursuivre les vélos, les voitures ou les joggers qui passent à sa proximité. Si l’on ne fait pas pratiquer la garde de troupeaux à son chien, on pourra cependant atténuer sa tendance à courir derrière tout ce qui bouge en le dépensant suffisamment ou en lui proposant une activité de substitution comme le treibball.

Mais, d’un autre côté, le comportement d’un chien n’est pas dicté que par ses patrons-moteurs. Il est aussi très largement influencé par le comportement de sa mère pendant ses premiers mois de vie, par le milieu dans lequel il est amené à évoluer, par la richesse et la variétés des stimulations qui lui sont proposées et par ses expériences, bonnes comme mauvaises…autant d’éléments qui n’ont rien à voir avec le patrimoine génétique d’un chien. Ne l’oubliez pas quand vous consulterez nos fiches de race !

Ainsi, lorsque l’on adopte un chien de race, on ne pourra pas présager de son comportement à venir mais on pourra cependant avoir une idée de ses aptitudes et de certaines de ses tendances comportementales.

Le chien croisé pourra quant à lui présenter les aptitudes naturelles et les instincts de chacun de ses deux parents mais de façon généralement moins marquée que chez ces derniers.

Enfin, il n’existe pas de race « gentille » ou de race « méchante » car le caractère d’un chien est propre à chaque individu. Comme pour le comportement, il ne dépend pas seulement de la génétique du chien mais de son éducation, de sa possibilité de se dépenser et d’exercer ses instincts, de ses conditions de vie, de ses expériences etc.

 
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