Le syndrome de Claude Bernard Horner chez le chien

Syndrome de Claude Bernard Horner chez le chien
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Qu’appelle-t-on le syndrome de Claude Bernard Horner chez le chien ? Comment se manifeste-t-il et comment est-il traité ?

Qu’est-ce que le syndrome de Claude Bernard Horner chez le chien ?

Le syndrome de Claude Bernard Horner est un trouble neurologique de l’innervation oculaire sympathique et qui se manifeste chez le chien par des troubles ophtalmologiques. Ce syndrome est dû à un dysfonctionnement des nerfs sympathiques des yeux et des muscles faciaux environnants qui aident normalement à contrôler le clignement des yeux ou bien encore le tonus musculaire.

L'affection survient généralement de manière soudaine et touche généralement un côté de la tête mais peut être bilatérale si les lésions nerveuses sont situées entre l’hypothalamus et les racines nerveuses de T1à T3.

Quelles sont les causes du syndrome de Horner ?

Dans 50 à 90% des cas chez le chien, le syndrome de Claude Bernard Horner est souvent classé comme idiopathique, ce qui signifie qu'il est sans cause connue. Les Labradors sont ainsi racialement prédisposés à cette affection comme les Cockers, les Collies et le Golden Retriever.

Dans les autres cas, le syndrome de Claude Bernard Horner peut être secondaire :

  • à des lésions hypothalamiques causées par une tumeur ou un traumatisme,
  • à des lésions du tronc cérébral, causées par une tumeur, une infection, un traumatisme ou un processus inflammatoire,
  • à des lésions de la moelle épinière consécutives à un traumatisme, une hernie discale ou une embolie fibrocartilagineuse,
  • une atteinte des racines nerveuses entre T1 et T3 en cas d’avulsion du plexus brachial (arrachement d’un nerf faisant suite à un traumatisme),
  • des lésions du tronc sympathique et du ganglion cervical crânial survenues à la suite d’un traumatisme, d’une intervention chirurgicale ou du développement d’une tumeur médiastinale,
  • une atteinte de l’oreille moyenne consécutive à une otite, à un traumatisme, au développement d’une tumeur ou d’un polype nasopharyngé,
  • à des lésions rétrobulbaires secondaires à un traumatisme ou la présence d’une tumeur ou d’un abcès.

Comment se manifeste le syndrome de Claude Bernard Horner chez le chien ?

Les signes cliniques les plus courants du syndrome de Claude Bernard Horner sont :

  • une ptose (affaissement) de la paupière supérieure,
  • une pupille rétrécie (myosis),
  • une troisième paupière qui apparaît rouge et remontée sur l’œil,
  • une rougeur de la conjonctive,
  • un œil qui semble plus enfoncé (énophtalmie).

D’autres symptômes peuvent accompagner les signes ophtalmologiques. Ils sont variables selon la localisation des lésions nerveuses et peuvent inclure, entre autres, un syndrome vestibulaire ou bien encore une paralysie des membres.

Quel est le traitement du syndrome de Claude Bernard Horner ?

Le traitement dépend de l’affection causale.

Ainsi, si votre chien présente un syndrome de Claude Bernard Horner, plusieurs tests de diagnostic pourront être indiqués parmi des examens des yeux et des oreilles, des radiographies cervicales, et éventuellement un scanner cérébral ou une IRM. Les tests peuvent inclure l’instillation de gouttes de néosynéphrine placées dans l'œil affecté pour aider à localiser la source du problème.

Cependant, la plupart des cas de syndrome de Horner sont idiopathiques et se traitent à l’aide d’un traitement symptomatique faisant appel à du collyre.

Si aucune cause pathologique sous-jacente n'est présente, le problème à tendance à se résorber spontanément, mais cela peut prendre des semaines ou des mois selon sa gravité.

Guylaine Vandekerkhove

Ingénieure diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires (ENSAIA) et d'un Master en ingénierie de la santé et nutrition, Guylaine VANDEKERKHOVE est la co-fondatrice de toutoupourlechien.com. Elle utilise désormais ses compétences scientifiques pour écrire des articles sur la santé et la nutrition canine et puise ses sources sur des ouvrages vétérinaires de référence. Passionnée par les chiens depuis toujours, elle a également validé une formation pratique d'éducatrice-comportementaliste canin.