La vaccination du chien

Consultation vaccinale d'un chiot
©image d'illustration Pixabay

Vacciner son chien est un acte de prévention destiné à le protéger contre diverses maladies. Quels sont les vaccins obligatoires en France ? Contre quelles maladies peut-on vacciner son chien ? A quelle fréquence faut-il faire les rappels ?

Qu’est-ce que la vaccination ?

La vaccination du chien repose sur les mêmes principes que la vaccination des êtres humains. Elle consiste à introduire dans l’organisme de l’animal un agent extérieur (généralement un virus, une bactérie inactivés ou atténués) pour créer une réaction immunitaire qui va protéger le chien contre une maladie.

La vaccination présente donc un grand intérêt dans la protection contre les maladies très graves et/ou celles dont il n’existe pas de traitement ou pour lesquelles le traitement est long. La vaccination évitera donc au chien de contracter la maladie contre laquelle il est vacciné ou pourra, tout du moins, en atténuer les symptômes. En plus de cet intérêt individuel, elle a également un intérêt collectif en permettant de protéger les Humains et les autres animaux de la circulation des agents responsables de ces maladies.

Les différents vaccins

Les vaccins obligatoires

En France, il n’existe pas de vaccins obligatoires pour les chiens à l’exception du vaccin contre la rage. Mais, ce vaccin antirabique n’est obligatoire que pour :

  • Les chiens dangereux de catégorie 1 et 2,
  • Les chiens qui voyagent au sein ou en dehors de l’Union Européenne.

Les règlements intérieurs de certains établissements (campings, chenils…), clubs ou écoles canines peuvent également exiger que les chiens qui les fréquentent soient vaccinés contre la rage.

Les autres vaccins

Bien qu’ils ne soient pas rendus obligatoires par la loi française, les vaccins classiquement recommandés pour le chien sont les vaccins contre :

  • la maladie de Carré (maladie virale très contagieuse entre chiens qui peut provoquer des séquelles neurologiques ou la mort de l’animal),
  • l'hépatite de Rubarth (maladie virale responsable d’une grave atteinte du foie et d’une coloration bleue de l’œil),
  • la leptospirose (infection bactérienne responsable d’une grave atteinte rénale qui peut conduire à la mort de l’animal et qui est transmissible à l’Homme),
  • la parvovirose  (gastro entérite hémorragique d’origine virale très contagieuse qui conduit souvent à la mort de l’animal),
  • la toux du chenil (trachéo-bronchite assez longue à guérir et très contagieuse pour les chiens).

En fonction de l’exposition du chien à ces maladies qui dépend de son mode de vie et de votre région, le vétérinaire peut choisir d’y associer les vaccins contre :

  • la leishmaniose (maladie incurable due a un parasite véhiculé par les phlébotomes qui aboutit souvent à une insuffisance rénale mortelle),
  • la piroplasmose (maladie due à un parasité véhiculé par certaines tiques et qui entraîne une grave anémie potentiellement fatale pour le chien)

A noter !

Les vaccins sont généralement désignés par les initiales des maladies contre lesquels ils protègent. Par exemple :

  • CHLRP pour pour maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Leptospirose, Rage, Parvovirose
  • CHPPiL pour maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirose, Parainfluenza (toux du chenil), Leptospirose,
  • CHLP pour maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Leptospirose, Parvovirose,
  • CHP pour maladie de Carré, Parvovirose,
  • ...

Ce sont ces lettres que l’on retrouve sur le carnet de vaccination du chien où le vétérinaire colle l’étiquette provenant du vaccin.

Bien qu’ils ne soient pas rendus obligatoires par la loi française, certains de ces vaccins peuvent être demandés pour pouvoir faire participer son chien à des rassemblements canins ou pour le faire garder dans une pension.

La vaccination du chien en pratique

La primovaccination

Pendant les deux premiers mois de sa vie, le chiot est protégé par les anticorps de sa mère qu’elle lui transmet par voie colostrale lors de l’allaitement. En effet, son colostrum, substance sécrétée dans les premiers jours après la naissance du chiot, et dans une moindre mesure le lait maternel sont riches en anticorps. Ces anticorps vont le protéger jusqu’à ce que son système immunitaire soit opérationnel.

Ainsi, c’est à deux mois, lorsqu’il est sevré, qu’un chiot sera vacciné pour la première fois : on parle alors de primo-vaccination. La vaccination sur un animal jamais vacciné auparavant va alors demander deux injections à plusieurs semaines d’intervalle. La première injection entraîne une sensibilisation du système immunitaire et la 2ème injection pratiquée généralement 4 à 6 semaines plus tard entraîne un effet rappel et une production élevée d'anticorps. Sans cette seconde injection, il n'y aurait pas d'effet protecteur durable du vaccin. Le protocole de vaccination du chiot, c’est-à-dire la nature des vaccins, le nombre d’injections et l’intervalle entre celles-ci, sera déterminé par le vétérinaire au cas par cas.

Le vaccin contre la rage est un cas particulier puisqu’il ne peut pas se faire avant les 3 mois de l’animal car les anticorps maternels peuvent persister chez le chiot jusqu'à sa 11ème semaine et rendre le vaccin inefficace. Lors de la première vaccination contre la rage, un passeport européen pourra vous être délivré par votre vétérinaire si vous lui en faites la demande. C’est la preuve que l’animal est bien identifié par un tatouage ou une puce électronique et qu’il a été vacciné contre la rage. Le document est indispensable pour pouvoir voyager avec son chien dans tous les pays de l’Union Européenne. Le vaccin de la rage ne nécessite pas de deuxième injection comme pour la primo-vaccination.

Les rappels

L’effet protecteur d’un vaccin n’est hélas pas définitif et c’est la raison pour laquelle il est nécessaire de procéder à des rappels réguliers (souvent annuels) des vaccins. Le calendrier vaccinal du chien est toujours défini par un vétérinaire en fonction du risque encouru par le chien au quotidien.

Lorsque les rappels ne sont pas faits à temps, le vétérinaire est obligé de recommencer le protocole vaccinal depuis le début (les deux injections espacées). Mais rassurez-vous, la plupart des cliniques vétérinaires envoient un courrier au moment de faire l’injection de rappel pour rafraîchir la mémoire des maîtres distraits.

Le rappel se fait toujours au cours d’une consultation vaccinale auprès d’un vétérinaire qui, même en l’absence de maladie, présente un intérêt. Elle se veut un moment d’échange entre le propriétaire et vétérinaire, une occasion de pouvoir aborder des sujets importants comme l’adéquation de sa nourriture avec ses besoins ou de déceler des problèmes de santé de façon très précoce.

Tarif des vaccins pour chien

Le prix des vaccins est variable selon le nombre de vaccins à faire et selon les cabinets vétérinaires, mais il est généralement compris entre 30 et 90 € par consultation.

Bon plan

De plus en plus d'assureurs animaliers proposent un forfait vaccination, autrement appelé un forfait prévention. Ce forfait aide le maître assuré à financer les frais vétérinaires non inclus dans la couverture de l’assurance santé de son chien comme les vaccins.

Guylaine Vandekerkhove

Ingénieure diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires (ENSAIA) et d'un Master en ingénierie de la santé et nutrition, Guylaine VANDEKERKHOVE est la co-fondatrice de toutoupourlechien.com. Elle utilise désormais ses compétences scientifiques pour écrire des articles sur la santé et la nutrition canine et puise ses sources sur des ouvrages vétérinaires de référence. Passionnée par les chiens depuis toujours, elle a également validé une formation pratique d'éducatrice-comportementaliste canin.

  • La vaccination du chien

    Comme les humains, les chiens peuvent attraper des maladies qui peuvent entraîner la mort donc il ne faut jamais négliger la vaccination Je trouve l’article La vaccination du chien du blog assurancespourchien. fr très intéressant à lire absolument !

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