Les « quarts d’heures de folie » chez le chien : de quoi parle-t-on ?
Rares sont les propriétaires de chien qui n’ont jamais assisté à ces fameux « quarts d’heure de folie » dont font preuve parfois nos chers canidés. Pendant ce quart d’heure qui dure en fait quelques minutes, l’animal se met soudainement à courir en tous sens, comme s’il courait derrière un lièvre imaginaire dans la maison ou en extérieur ou comme si lui-même était poursuivi par quelque chose.
Quand cela se produit, l’animal se met à faire à courir très vite, généralement autour de quelque chose comme un arbre ou de l’ilot central de votre cuisine en poussant parfois de petits grognements joyeux. Le déclic est parfois si rapide que l’on peut avoir l’impression que quelque chose lui a piqué le derrière. Ces courses folles peuvent s’interrompre aussi rapidement qu’elles sont apparues, laissant le chien pantelant ou se substituer par une autre activité comme se saisir d’un jouet ou d’une chaussure et le secouer de toutes ses forces par exemple.
Ces épisodes où l’on a l’impression que son chien devient subitement « zinzin » sont en fait très communs et portent le nom de périodes d’activité frénétique aléatoire. Les comportementalistes anglo-saxons les connaissent quant à eux sous le terme de « zoomies ».
Si tous les chiens peuvent les exprimer à tous moments, ils sont cependant plus fréquents chez les jeunes chiens et particulièrement en fin de journée.
A quoi sont-ils dus ?
Ces fameux « zoomies » semblent être une façon pour le chien de libérer un trop-plein d’énergie, d’excitation ou de stress.
Ainsi, il n’est pas rare qu’un de ces épisodes lorsque le chien est heureux de sortir en balade, de retrouver un congénère ou tout simplement de se retrouver en présente de ses propriétaires, le soir alors qu’ils ont été absents toute la journée. Se faisant, il ne fait qu’exprimer sa joie ou d’exprimer son envie d’initier une partie de jeu avec un humain ou un autre chien.
Le quart d’heure peut également se produire à la suite d’un épisode stressant pour le chien comme au sortir d’un trajet en voiture, d’un bain ou d’une visite chez le vétérinaire, par exemple. Dans ce cas, le quart d’heure de folie permet tout simplement d’évacuer les tensions et de revenir à un état émotionnel plus stable.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Les quarts d’heure de folie du chien ou zoomies ne doivent pas être confondus avec des stéréotypies. Ce dernier terme désigne un comportement répétitif comme tourner en rond en essayant d’attraper sa queue par exemple. Si ce type de comportement s’exprime très fréquemment et dure plus de quelques minutes, il est très certainement le signe d'un trouble compulsif et ne relève par d’un épisode de « zoomies ». Le cas échéant, il faut alors prendre rendez-vous très rapidement chez un vétérinaire comportementaliste afin de comprendre ce qui est à l’origine de ce comportement et du mal-être de votre animal.
Les « quarts d’heure » de folie sont quant à eux complétement inoffensifs pour votre chien et ne doivent en aucun cas vous inquiéter. Lorsqu’ils surviennent, il suffit alors de laisser faire votre chien qui se calmera tout seul en quelques minutes.
Cependant, si ces épisodes surviennent en extérieur, prenez garde qu’ils ne mettent pas votre chien en danger. Veillez par exemple à ne pas lâcher votre chien près d’une route passante s’il est sujet aux quarts d’heure de folie dans ce contexte particulier.
Veillez également à ne pas vous trouver sur son passage lorsque cela lui arrive. Les chiens en plein épisode de « zoomies » n’entendent rien et sont « dans leur monde » si bien qu’ils peuvent foncer droit sur vous au risque de vous faire tomber. S’ils se produisent à l’intérieur de la maison, dépêchez-vous de mettre à l’abri tous les objets fragiles que votre chien pourrait heurter dans sa course folle.
Si ces épisodes reviennent assez souvent ou systématiquement à l’intérieur de votre domicile et occasionnent des dégâts, il est alors possible de les limiter en dépensant davantage votre chien physiquement et mentalement. Si ce sont des émotions négatives qui en sont à l’origine, identifiez précisément le situation qui les déclenchent pour en parler à un comportementaliste canin. Avec vous, le professionnel pourra mettre mettra au point un plan de modification comportemental pour apaiser votre chien pendant ces situations et limiter la survenue des "quarts d’heure" de folie qui s’en suivent.
